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ãÔÇåÏÉ ÇáäÓÎÉ ßÇãáÉ : Security, Privacy and Confidentiality Issues in Cyberlaw



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07-27-2009, 11:22 AM
Security, Privacy and Confidentiality Issues in Cyberlaw



Conférence internationale , Caire 2- 4 juin 2008





WEB 2.0 : une révolution des usages et un nouvel espace d’insécurité



Adel Jomni

Enseignant-chercheur

Faculté de Droit - Université Montpellier I

I- Introduction
Le réseau Internet est, incontestablement (http://elsap1.unicaen.fr/cgi-bin/trouvebis2?requete=incontestablement&proc=1916_18383), l‘évolution technologique, économique et sociale la plus significative de la dernière décennie, marquant l’entrée d’une manière irréversible dans un nouveau monde où les frontières disparaissent tous les jours au profit d’un réseau mondial favorisant le partage, l’innovation et la valorisation du patrimoine mondiale (scientifique, culturel, ..).
Nous assistons à l’émergence d’un nouveau paradigme où les données[1] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn1), les informations[2] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn2) et les connaissances[3] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn3) représentent, dans tous les domaines, des ressources stratégiques que nul ne peut désormais ignorer ou sous-estimer.
Depuis sa création, le réseau Internet connaît une progression régulière, rapide et particulièrement significative. Les récents développements constituent un virage important dans l’histoire de ce réseau.
La première génération d’Internet (Web 1.0) a permis de mettre en place un vaste réseau informatique international et de proposer, grâce à la fiabilité de ce réseau, un gigantesque système d’information ouvert au monde entier.


L’harmonisation des protocoles de communication (TCP/IP[4] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn4), HTTP[5] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn5), FTP[6] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn6), SMTP[7] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn7), POP3[8] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn8), etc.), l’apparition d’interfaces graphiques facilitant la navigation sur le réseau, la généralisation du courrier électronique, l’inondation du réseau par un nombre incalculable de pages web touchant tous les domaines, la présence de nombreux moteurs de recherche, le déploiement du haut débit et le développement du logiciel libre constituent les fondations de l’Internet.
II- Web 2.0 : une révolution des usages
Le Web 2.0 présente un ensemble d’approches permettant de passer d’une collection de sites web à une plateforme informatique proposant des données et des services (ou Web services[9] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn9)) souvent réutilisables, partageables et générateurs de valeurs ajoutées.
Avec le Web 2.0, l’internaute change de statut. Il quitte celui de simple consommateur pour devenir acteur/producteur. Il enrichit le contenu et il crée ses propres méthodes d’accès aux données en partageant souvent ses méthodes avec des communautés d’intérêts.
Tim O’Reilly, qui est à l’origine du concept Web 2.0, résume cette nouvelle génération d’Internet par : ²le Web 2.0 correspond fondamentalement à la prise de conscience que nous quittons l’ère de l’ordinateur personnel pour entrer dans l’ère d’Internet ²
Les technologies utilisées avec cette nouvelle génération (XHTML[10] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn10), CSS[11] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn11), Javascript[12] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn12), XML[13] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn13), , Ajax[14] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn14) , etc.) sont connues et testées depuis quelques années.
C’est, plutôt, une véritable révolution des usages, basée sur l’intelligence collaborative, que nous propose le Web 2.0.
Les Blogs, les Wikis, la Folksonomie , les Flux RSS et les Mashups sont des exemples d’applications issues de cette nouvelle génération. Elles ont un point commun : elles ont changé notre manière de s’informer et de s’approprier les données en mettant l’internaute au centre du dispositif.
II-A- Démocratisation de la production de contenus
C’est une nouvelle culture de l’implication des usagers dans la création de contenus qui s’installe sur le réseau Internet.
1- Blog et Wiki : les internautes co-producteurs de contenus
Ces deux applications sont les exemples les plus éloquents des applications Web à la base de la démocratisation de la production de contenus.
La caractéristique première de ces deux applications est de permettre à chacun de s’exprimer quelque soit sa motivation.
En se présentant comme un site personnel sur lequel un internaute tient une chronique consacrée à un sujet particulier, le Blog constitue un outil d’information, de publication, de confrontation d’opinions et de réflexion redoutable. C’est désormais un nouveau média jouissant d’une importante audience et constitue un sérieux complément (parfois une alternative) aux médias classiques.
Le Wiki est un système de gestion de contenu (http://fr.wikipedia.org/wiki/Syst%C3%A8me_de_gestion_de_contenu) permettant de rendre les pages Web librement et également modifiables par les internautes. Les pages Web associées à un Wiki ne sont pas hiérarchisées. Elles sont liées entre elles par des hyperliens.
Un Wiki (http://fr.wikipedia.org/wiki/Wiki) archive systématiquement chaque modification apportée à une page en indiquant la date de la modification et l’auteur (pseudo et/ou adresse IP) qui a procédé à cette modification.
Un article sur un Wiki est composé de la version du jour de l’article accompagnée de l’historique des versions de cet article (l’ensemble des modifications).
Le Wiki facilite la rédaction collaborative de documents avec un minimum de contraintes. Wikipedia[15] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn15) est la meilleure illustration de ce qu’on peut faire avec un Wiki. C’est l’exemple "type" de l’exploitation de l’intelligence collaborative et du partage du savoir.
Le succès de Wikipédia, l'un des dix sites Internet les plus consultés au monde, atteste de l’importance de ce type de plateforme dans le paysage informationnel actuel.
2- Folksonomie : les internautes indexent le Web
Le mot "folksonomie[16] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn16)" décrit une méthode, utilisée par les internautes pour classer, indexer, annoter, recommander tout type de documents présents sur le réseau Internet. Chaque Internaute s’organise en fonction de ses propres besoins d’information et n’est plus soumis à une classification établie par des professionnels.
C’est un nouvel exemple de nouvelles pratiques sur Internet où les internautes indexent le Web et partagent des "Tags[17] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn17)" (ou favoris) afin de se faciliter la recherche de l’information sur le réseau ou de connaître la popularité d’un concept sur le Web.
Les sites de partage de favoris, comme "del.icio****" connaissent un engouement important (Près de 30% des internautes ont déjà associé des mots clés à un contenu en ligne). Les internautes les utilisent soit pour se constituer une base de données personnelle de favoris soit pour partager leurs favoris avec d’autres internautes.
Ce nouveau procédé inaugure une nouvelle méthode d’indexation du Web reposant sur le savoir des internautes. Il permet, aussi, de mettre en relation, à travers les tags, des usagers qui partagent les mêmes centres d’intérêts. L’internaute indexeur devient à son tour indexé. Il se trouve, ainsi, associé à des mots-clés, attaché à des services et relié à d’autres internautes.
II-B- Nouvelles approches d’appropriation des données
L’arrivée des navigateurs " Riche" (Rich Internet Application ou Rich media) intégrant des fonctionnalités autorisant la dématérialisation des processus transactionnels complexes et la multiplication des sources de données, induisent inévitablement de nouveaux besoins :
- disposer d’une application permettant d’agréger des données et des services provenant de plusieurs sources sans avoir à consulter plusieurs sites et se loguer plusieurs fois,
- faciliter l’interaction et la communication entre les données et les services pour encourager la création de nouveaux services à valeur ajoutée,
- attribuer plus de sens aux données grâce aux métadonnées[18] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn18) et aux liens entre ces données en vue de générer de nouvelles informations.
Parmi les applications de référence répondant à ces nouveaux besoins, on distingue essentiellement les "agrégateurs de Flux" et les Mashups.
1- Agrégateur de Flux, syndication de contenus ou Flux RSS
Un flux est un fichier au format XML dont le contenu est obtenu automatiquement à partir du site web (portail, blog, journal, etc.) auquel il se rapporte. Il s’agit d’extraire un contenu informationnel (sous format RSS (http://fr.wikipedia.org/wiki/RSS_%28format%29)[19] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn19), Atom (http://fr.wikipedia.org/wiki/Atom)[20] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn20), etc.) et de l’exploiter soit à partir de ressources propres (un site personnel) soit à partir d’une application spécialisée dans la gestion et l’exploitation des flux ( Netvibes [21] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn21) par exemple).
La syndication de contenus facilite la veille informationnelle sans être aussi intrusive qu'un courriel et sans nécessiter l’emploi de multiples URLs[22] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn22) et des allers-retours sur les sites pour visualiser l’information.
Ce type de service est très exploité par les sites d’actualités ou de commerce électronique. En installant un flux RSS sur la page d’accueil de l’internaute, les entreprises peuvent doper leurs ventes étant donné que chaque flux installé est un canal supplémentaire de diffusion de ses offres. C’est la démarche qu'a suivie, à titre d’exemple, une société de transport (premier site de commerce électronique en France) en proposant des flux RSS indiquant en permanence les meilleures offres (train, avion, dernière minute) et les promotions au départ d'une ville spécifique.
Les flux RSS organisent la diffusion de l’information (live Web) et contribuent à la mise en place d’un système orienté vers l’économie de l’attention.
2- Mashup ou agrégation des données et des services
Un Mashup (ou Mixage ) est une application qui agrège des données et des services provenant de sites tiers afin de constituer une nouvelle source de données et de proposer des services novateurs améliorant le confort d’exploitation des données.
Pour préparer l’ensemble des données à intégrer dans son Mashup, le concepteur sélectionne les bases de données les plus utiles, isole les données pertinentes, crée une architecture permettant de relier les données entre elles, enrichit ses données avec des métadonnées suggérées par les internautes et rajoute, éventuellement, de nouveaux services autour de ces données.
Le nouvel ensemble de données hétérogènes obtenu constitue une nouvelle génération de base de données (type 2.0) assurant aux données l’opportunité de servir des applications et des utilisateurs intéressés plus par les métadonnées que par les données elles-mêmes ou bien désirant exploiter les données dans un but différent de celui pour lequel elles ont été créées.
La création d’un Mashup s’appuie essentiellement sur l’exploitation des APIs[23] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn23) (Application Program Interface), ouvertes et librement accessibles.
Les APIs proposées par les fournisseurs de données autorisent l’extraction et l’agrégation des données. De nombreux pionniers de l’Internet ont mis à disposition du public des APIs permettant l’extraction "loyale" de leurs données. Les exemples les plus représentatifs de cette tendance sont :
- Google : L’API Google Maps permet l’accès à sa base de données cartographique (plan routier avec les noms des rues, des quartiers et le plan satellitaire). Elle donne la possibilité à tous les internautes d’intégrer gratuitement dans leurs sites un système de géolocatisation.
- Amazone : L‘API d’Amazone autorise les internautes d’ouvrir une boutique sur le web en exploitant ses données, ses métadonnées et même son système de paiement en ligne.
Cette entreprise est devenue un pionnier dans le domaine de l’implication des internautes à travers son système de recommandation et ses APIs.
En ouvrant son système d’information par l’exposition de ses données via des APIs publiques, l’entreprise démultiplie la puissance de ses données en profitant du potentiel illimité d’innovation apporté par le Web 2.0.
Cette ouverture présente plusieurs avantages pour le producteur des données et pour les concepteurs de Mashups :
- réduction des coûts nécessaires au développement de nouvelles applications plus souples et plus conformes aux besoins des utilisateurs,
- multiplication des canaux de distribution et d’exposition permettant l’élargissement de l’audience de l’entreprise grâce à l’implication des internautes dans le développement de nouveaux services et dans la création de nouvelles méthodes d’accès aux données ouvertes,
- enrichissement, grâce à l’intelligence collaborative, des données primaires avec d’autres données génératrices de trafic supplémentaire amenant de la publicité,
- la compréhension par l’observation en temps réel du comportement des utilisateurs, de leurs attentes et de leurs habitudes afin de proposer de nouvelles fonctionnalités et services,
- rémunération du distributeur soit par la monétisation du trafic généré par le biais de liens sponsorisés soit à partir d’une rémunération à la performance (ou partage de revenus),
- réduction des pertes liées à l’extraction déloyale des données.


Il est possible, désormais, d’imaginer et de créer d’innombrables services auparavant inaccessibles sans de lourds investissements.
La conception et l’exploitation des Mashups sont devenues le coeur de métier des entreprises 2.0[24] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn24)
III- Web 2.0 : Nouvel espace d’insécurité
III-A- Co-production de contenu et responsabilité intellectuelle et juridique
Les avantages apportés par ces nouveaux usages de l’Internet sont indéniables mais ils suscitent de nombreuses interrogations liées aux risques que présentent ces nouvelles pratiques en matière de fiabilité de contenu et de responsabilité juridique des auteurs de ces contenus.
Le caractère "unipersonnel" des Blogs fait qu’ils soient rarement associés à une entreprise, mais à des individus intervenant à titre personnel.
Quiconque a la volonté de s’exprimer sur un sujet donné peut publier ses idées dans des tribunes qui pourront être lues par tous les internautes.
Cette situation engendre une multiplication des risques d’abus (injures, diffamations) en matière de liberté d’expression. Le réseau Internet servirait donc de caisse de résonance permettant à des rumeurs de s’amplifier et de porter préjudice à une ou plusieurs personnes.
Certains écrits peuvent être pénalement incriminés. La liberté d'expression est une liberté fondamentale, certes, mais il n'existe aucune liberté absolue. Par conséquent, les écrits du blogueur ou les commentaires apportés par les participants à son Blog peuvent lui attirer des ennuis car sa responsabilité pénale est souvent engagée.
En ce qui concerne le Wiki, le concept d’intelligence collaborative issue de cette nouvelle organisation des connaissances, apporte certainement des idées intéressantes dans bien de domaines, mais on ne saurait en faire une panacée, surtout dans des thèmes comme ceux de la pertinence de l’information et de la qualité des contenus véhiculés par ce type de plateforme.
Deux principaux problèmes sont soulevés par les encyclopédies libres comme Wikipedia.
Le premier est attaché à l’insécurité (ou fiabilité) intellectuelle traduite par le manque de contrôle de validité des connaissances stockées dans ce type d’encyclopédie.
La nature même du fonctionnement de Wikipedia rend sa crédibilité particulièrement fragile. Le recul vis-à-vis de l'information est une nécessité quel que soit le média. Wikipédia ne déroge pas à cette règle.
Le second problème soulevé est l’insécurité juridique. En date du 29 octobre 2007, le Tribunal de Grande Instance de Paris a rendu une ordonnance en Référé très importante au moins au yeux des fondateurs de l’encyclopédie en ligne.
Wikipédia était poursuivi pour atteinte à la vie privée et diffamation dans une affaire liée à un article paru dans l’encyclopédie. Cet article dévoile les préférences ***uelles des trois plaignants.
Le Tribunal de Grande Instance de Paris a estimé que nonobstant les apparences, Wikipédia, ne fait pas œuvre éditoriale et n’assure en réalité qu’un hébergement technique aux diverses contributions des internautes. Le juge a en effet estimé que, dès lors que le propriétaire de Wikipedia n’exerçait aucun contrôle sur le contenu des articles, il ne pouvait supporter une certaine responsabilité de type éditoriale et que le véritable responsable est la personne qui a écrit les quelques lignes incriminées.
Le législateur admet donc l’absence d’obligation de surveillance générale et dégage également l’hébergeur de toute responsabilité quant aux informations stockées à une double condition :
- qu’il n’ait pas une connaissance effective de l’information illicite
- qu’il agisse immédiatement (http://elsap1.unicaen.fr/cgi-bin/trouvebis2?requete=imm%E9diatement&proc=1145_32747), dès qu’il a eu de telles connaissances, pour retirer les informations ou rende l’accès à celles-ci impossible.


Enfin, concernant la folksonomie, elle fait également l’objet de nombreuses critiques sur la validité intellectuelle du procédé. Certains considèrent que les "Tags" des Internautes ne permettent pas d’exprimer fidèlement et de manière formelle une pensée comme le feraient des mots-clés provenant d’un lexique contrôlé ou d’un thésaurus.
D’autres, estiment que la folksonomie est un moyen pour attirer des visiteurs sur un site par l’emploi de mots-clés détournés.
Il est pourtant évident, à mon avis, que la folksonomie apporte une touche " sociale " à la recherche de l’information qui peut s’avérer très pertinente et complémentaire au processus de recherche classique.
Les quantités phénoménales et exponentielles d’informations présentes chaque jour sur le réseau Internet rendent les moteurs de recherche actuels de moins en moins efficaces pour retrouver et classer l’information pertinente.
Le rachat du site del.icio**** (l’un des meilleurs sites de gestion de Tags) par Yahoo ne fait qu’accréditer cette évidence relative à l’importance de « l’indexation sociale » matérialisée par les Tags.
III-B- Appropriation des données et insécurité juridique et informatique
La disponibilité des outils, des données et des services avec une interopérabilité de plus en plus efficace rend la création de nouveaux services autour des données relativement accessible à une majorité d’acteurs de l’Internet.
Ces possibilités d’ouvertures ne doivent pas faire oublier les responsabilités juridiques et professionnelles qui pèsent sur celui qui s’approprie les données et s'en sert pour créer de nouvelles applications et également sur celui qui ouvre sa base de données aux concepteurs de Mashups pour améliorer ses profits.
En proposant ses données à partir d’une API, le risque encouru par le producteur de données est la perte de la maîtrise de la distribution de ses données au profit d’un tiers en raison de la difficulté technique de faire valoir ses droits sur des données de plus en plus morcelées et fusionnées avec d’autres données.
En exploitant des données qui ne lui appartiennent pas, le concepteur d’un Mashup peut se trouver dans une situation d’insécurité économique et juridique à cause des risques liés à la pérennité des APIs et à l’indisponibilité des serveurs de données qui alimentent son Mashup. Il lui sera très difficile de faire valoir ses droits, en cas de conflits avec le producteur (ou l’auteur) des données, sur son investissement dans le développement de nouveaux services et sur la valeur ajoutée (sélection, croisement, enrichissement, etc.) obtenue sur les données agrégées.
L’autre type de risque engendré par l’ouverture des données aux internautes concerne les technologies utilisées. L’augmentation des failles de sécurité sur le serveur de données du producteur, Le détournement des APIs et la vulnérabilité des navigateurs récents sont les principales causes des failles constatées.
En effet, l’amélioration de l’ergonomie de ces navigateurs (riches) s’est accompagnée par un déplacement d’une partie des traitements vers le navigateur.
Les conséquences de ce changement sont l’apparition de nouvelles catégories d’attaque sur les serveurs de données comme les injections SQL[25] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftn25) et le XSS (ou Cross- Site Scripting).
L’injection SQL est l’usage illicite de commandes SQL à partir d’un formulaire afin de modifier le comportement ou le résultat d’une requête. Le XSS est l’exploitation d’une faille dans les procédures de contrôle d’un site pour exécuter un script malveillant permettant de rediriger l'utilisateur vers un autre site (Phishing) ou d’usurper son identité.
Tous ces risques juridiques et techniques affaiblissent la situation des Mashups.
Si dans le domaine technique, les problèmes sont bien identifiés et les solutions sont déjà proposées avec des processus de développement sécurisés, le domaine juridique se trouve face à une nouvelle problématique engendrée par l’extraction "loyale" et l’externalisation des données.
Les solutions adoptées, aujourd’hui, reposent sur la contractualisation des APIs et sur les aspects positifs du modèle économique (gagnant-gagnant) qui régissent l’exploitation des APIs et le principe d’externalisation des données.
IV- Conclusion
Le Web 2.0 peut être considéré comme une réappropriation du Web par les utilisateurs ayant pour objectif la mobilisation de l’intelligence et des compétences.
Quelques risques fragilisent encore la situation du Web 2.0 et imposent des réflexions en matière de sécurisation intellectuelle, technique et juridique en prenant en compte le nouveau statut de l’internaute en tant que co-développeur et par conséquent potentiellement responsable.
La première génération du Web (Web 1.0) a favorisé l’émergence du logiciel libre. La deuxième génération (Web 2.0) a révolutionné les usages sur Internet.
Les perspectives d’évolution du Web 2.0 vers un Web 3.0 exploitant les progrès des recherches dans le domaine du Web sémantique pour établir des relations plus "intelligentes" entre les données, annoncent le début d’une longue histoire, celle des données libres.
Les entreprises ont pris conscience de l’importance stratégique d’ouvrir les données et se préparent à de grandes mutations. Les prochaines années nous réservent une course vers la possession des données et une forte augmentation des services, à valeur ajoutée, développés autour des données libres.
Désormais la valeur ajoutée d’une donnée ou d’un service dépend du degré de dynamisme et d’audience qu’il suscite sur le réseau Internet. La décision récente (13 mai 2008) de l’éditeur français "Larousse" d’ouvrir, gratuitement, aux internautes son encyclopédie est une parfaite illustration de la nouvelle tendance.
Bibliographie

Livres :

Anderruthy (http://www.amazon.fr/exec/obidos/search-handle-url?%5Fencoding=UTF8&search-type=ss&index=books-fr&field-author=Jean-No%C3%ABl%20Anderruthy) J-N, Web 2.0 : Révolutions et nouveaux services d'Internet, ENI-éditions, 2007
Delacroix J, Les wikis, espace de l’intelligence collective, M2 éditions, 2005
De Rosnay J, 2020 les scénarios du futur, Des idées Et des Hommes (http://www3.fnac.com/item/editor.do?id=54119&SID=3f50c07a-c087-472d-cf10-112ac0d84dbc&UID=029C5942F-4FFE-CAFF-F634-7734851CA717&Origin=fnac_google&OrderInSession=1&TTL=250820080249), 2007
Gardarin G, XML, des bases de données aux services Web, Dunod, 2002
Gervais J-F, Web 2.0 les internautes au pouvoir , Dunod, 2007
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Revelli C, Intelligence stratégique sur Internet, Dunod, 2000
Shah S, Web 2.0 Security : Defending Ajax, RIA, and SOA (http://www.amazon.fr/Web-2-0-Security-Defending-Ajax/dp/1584505508/ref=sr_1_19?ie=UTF8&s=english-books&qid=1204036508&sr=8-19), Charles River Media, Networking series, 2007
Van Der Vlist (http://www.amazon.fr/exec/obidos/search-handle-url?%5Fencoding=UTF8&search-type=ss&index=books-fr-intl-us&field-author=Eric%20Van%20Der%20Vlist) E Vernet (http://www.amazon.fr/exec/obidos/search-handle-url?%5Fencoding=UTF8&search-type=ss&index=books-fr-intl-us&field-author=Alessandro%20Vernet) A, Bruchez (http://www.amazon.fr/exec/obidos/search-handle-url?%5Fencoding=UTF8&search-type=ss&index=books-fr-intl-us&field-author=Erik%20Bruchez) E, Professional Web 2.0 Programming, Wrox Press, 2006
G Vossen (http://www.amazon.fr/exec/obidos/search-handle-url?%5Fencoding=UTF8&search-type=ss&index=books-fr&field-author=Gottfried%20Vossen), S Hagemann (http://www.amazon.fr/exec/obidos/search-handle-url?%5Fencoding=UTF8&search-type=ss&index=books-fr&field-author=Stephan%20Hagemann), Unleashing Web 2.0 : From Concepts to Creativity, Morgan Kaufmann, 2007

URLs : sites et Blogs
What is Web 2.0, Tim O’Reilly http://www.oreillynet.com/pub/a/oreilly/ (http://www.oreillynet.com/pub/a/oreilly/)
The Web 2.0 Workgroup http://web20workgroup.com/ (http://web20workgroup.com/)
Techcrunch http://fr.techcrunch.com/
A. McAfee (Harvard Business School) http://blog.hbs.edu/faculty/amcafee/
Le Web 2.0 en Action http://leweb2.blogspot.com/ (http://leweb2.blogspot.com/)
Révolution Web 2.0 en Live (http://www.webdeux.info/) http://www.webdeux.info/ (http://www.webdeux.info/)
Dessine-moi le web 2.0 http://www.deuxzero.com/ (http://www.deuxzero.com/)
Entreprise 2.0, une réalité http://nauges.typepad.com/my_weblog/

Media2.0 http://www.media2.fr/index.ph
Site de téléchargement d’API http://programmableweb.com/



[1] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref1) Donnée : fait, notion ou instruction représentée sous une forme conventionnelle convenant à une communication, à une interprétation ou à un traitement soit par l’homme, soit par des moyens automatiques. Elle est définie par un nom, un type et une valeur.

[2] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref2) Information : renseignement que l’on attache et que l’on peut déduire d’un ensemble de données et de certaines associations entre données.

[3] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref3) Connaissance : une accumulation d’informations analysées et interprétées. Nécessite un processus d’acquisition (un raisonnement)

[4] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref4) TCP/IP (Transmission Control Protocol / Internet Protocol) : protocole de communication permettant d'identifier les machines sur le réseau Internet et de choisir le parcours optimal pour acheminer les données.

[5] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref5) HTTP (HyperText Transfert Protocol) : protocole standard de transmission des pages Web sur Internet.

[6] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref6) FTP (File Transfer Protocol) : protocole de communication dédié au transfert de fichiers sur Internet.

[7] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref7) SMTP (Simple Mail Transfer Protocol) : protocole de communication permettant l'envoi et la distribution de messages sur Internet

[8] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref8) POP3 (Post Office Protocol): protocole utilisé pour télécharger les messages reçus par un serveur de messagerie[8]

[9] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref9) Web service : technologie permettant à des applications de dialoguer à distance via Internet indépendamment des plates-formes et des langages

[10] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref10) XHTML: c’est une version du langage HTML (langage permettant de décrire les pages Web) respectant les spécificités du langage XML

[11] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref11) CSS (Cascading Style Sheets : feuilles de style en cascade): langage permettant de décrire la présentation d'un document HTML, XHTML ou XML

[12] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref12) Javascript: langage de programmation orienté objets très utilisé pour écrire des petits programmes s’intégrant facilement dans les navigateurs afin d’effectuer des tâches précises.

[13] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref13) XML (eXtensible Markup Language) : Norme d’échange de données sur Internet.

[14] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref14) AJAX (Asynchronous JavaScript And XML) : ensemble de méthodes de développement Web (s’appuyant sur le html, xml, javascript, etc.) permettant d’améliorer l’affichage des informations sur un navigateur. Il s’agit d’actualiser une page Web sans la recharger totalement.

[15] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref15) Wikipedia : encyclopédie collaborative en ligne, universelle et multilingue fonctionnant avec le principe wiki (http://fr.wikipedia.org/wiki/Wiki).

[16] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref16) Folksonomie : concept créé par Thomas Vander Wal en 2002. C’est la contraction des mots "flok", le peuple, et "taxonomy" qui signifie classification d'éléments..

[17] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref17) Tag : désigne un mot-clé, une catégorie ou une métadonnée permettant d’établir une relation entre le document en ligne et un concept proposé par l’internaute. Le mot tag signifie en anglais : étiquette de balisage, marquage.

[18] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref18) Métadonnée : donnée servant à définir ou à décrire une autre donnée.

[19] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref19) RSS (Really Simple Syndication) : Format de syndication de contenu Web, basé sur le XML. Un fichier RSS peut être lu avec un lecteur de flux (ou de fils) RSS.

[20] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref20) Atom : format de représentation de contenu structuré en XML permettant la syndication de contenu.

[21] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref21) Netvibes : application en ligne permettant de personnaliser et de paramétrer une page d’accueil en assemblant des flux et des services Web avec une interface intuitive.

[22] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref22) URL (Uniform Resource Locator) : adresse unique permettant de localiser une ressource sur Internet.

[23] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref23) API (Application Program Interface) : Interface de programmation d'applications permettant à deux programmes informatiques de communiquer entre eux grâce à des standards communs.

[24] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref24) Entreprise 2.0 : selon Andrew McAfee (professeur à l’université Harvard Business School), l’entreprise 2.0 ²correspond à une utilisation de plateformes sociales émergentes au sein de sociétés ou entre des sociétés et leurs partenaires ou leurs clients"

[25] (http://www.shaimaaatalla.com/vb/newthread.php?do=newthread&f=77#_ftnref25) SQL (Structured Query Language) : le langage de référence pour la définition, la manipulation et le contrôle des données.